Ousseynou Ly PASTEF : «Qui sème les mauvais choix politiques, récolte les pires résultats socio-économiques !»
Après Sonko qui recevait Babacar Diop du FDS, le Président Macky Sall reçoit une autre salve venant de Ousseynou Ly de Pastef Médina. Le jeune militant du parti de Sonko a placé un tapis de bombes sous les pieds du patron de l’Alliance pour la République (APR).
«Que l’on ne s’y trompe pas ! La cherté de la vie, les inondations, le système sanitaire défectueux, les abris provisoires, le chômage, la corruption et bien d’autres maux, résultent des mauvais choix politiques du régime de Macky Sall. Le «programme» qui gouverne actuellement aux destinées de nos concitoyens est bien loin de celui qu’il avait proposé pour son élection en 2012.», a d’emblée soutenu Ousseynou Ly.
Faisant le deuil des programmes du régime, Ousseynou Ly dit : «Le Yoonu Yokkuté a été travesti en un Plan Sénégal Émergent dans l’océan de la pauvreté et du sous-développement. Macky Sall bénéficiait au début de son premier mandat d’un contexte économique mondial favorable à une stabilité économique devant aboutir à une véritable émergence par une réelle transformation de l’économie. En choisissant «d’acheter» le PSE, il a préféré exporter les éléments constitutifs du développement pour en retour importer les ingrédients du sous-développement. Autrement dit, si on produisait et transformait sur place, on importerait moins pour ne pas subir les coups de fouet du marché international. Mieux, on viserait le marché international et, par ricochet, l’on capterait suffisamment de devises».
Le jeune de Pastef de renchérir : «Aucun tissu industriel favorisant la transformation de ce qui est produit ici ! Que des produits bruts exportés par des compagnies étrangères qui, très souvent, bénéficient, par le mécanisme de lobbies, de pernicieuses amnisties fiscales lorsqu’elles sont épinglées. Des sommes colossales qui passent entre les mailles du filet de nos courageux agents des régies financières. Un manque à gagner énorme qui se compense par l’endettement. Lequel endettement constitue le goulot d’étranglement du régime. L’encours de la dette en 2020 se situe « officiellement » à 8 904 milliards (ratio par rapport au PIB : 62,8% en 2020 contre 57% en 2019)».
Le membre du secrétariat national de la Communication de Pastef de s’interroger : «Où va l’argent emprunté ? TER, BRT, avion de Luxe, yatch, marchés surfacturés, fonds politiques, HCCT, CESE et j’en passe ! Avec des projets clé en main, la valeur ajoutée économique directe échappe au Sénégal. Qui va rembourser l’argent emprunté ?»
Et de pointer : «À coup sûr, ce ne sera pas ceux qui ont contracté les dettes car ils se sont déjà assurés des paradis dorés pour eux et leurs familles. Sachons que les générations futures seront éternellement condamnées à rembourser car ce sont leurs taxes payées qui assurent le service de la dette».
Ousseynou Ly de s’étonner : «Si un Président vendage les ressources souveraines de son pays, enjoint ses ministres de signer des amnisties fiscales, n’a pas de politique industrielle, importe plus qu’il n’exporte, s’endette à outrance, enrichit les entreprises étrangères, assure une impunité aux prédateurs économiques, entretient le clientélisme politique…, les conséquences ne peuvent être que l’augmentation du coût de la vie. Ce sont les populations qui vont payer ses mauvais choix politiques. Et nous en sommes là !» (24 Heures)