Les dignes combattantes de la liberté africaine
Dans l’histoire de l’Afrique pré-coloniale/coloniale, il a existé des figures féminines qui se sont farouchement opposées à l’entreprise impérialiste occidentale d’alors. Leur lutte, moins connue que celle des hommes, n’en demeure pas moins importante. En effet, ces braves dames ont fait preuve de courage, de leadership, d’intelligence et de force au moment où l’histoire les attendait le plus.
La liste de ces héroïnes est longue. Parmi elle, on peut citer:
Taytu Betul
Chef de guerre et «Lumière» de l’Éthiopie.
Symbole du panafricanisme, Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie et siège de l’Union Africaine, a été fondée par une femme: Taytu Betul. La même qui avait joué un rôle fondamental dans la victoire éthiopienne face à l’invasion italienne, en 1896.
Taytu Betul est célèbre pour son intelligence, son intransigeance et sa résistance à l’égard des visées impérialistes étrangères.
L’Éthiopie est le premier pays africain à avoir vaincu une armée coloniale européenne. Cette victoire fut un exploit retentissant dans un continent en proie à l’impérialisme européen, qui reste aujourd’hui encore un symbole universel de la résistance africaine à l’envahisseur colonial. Et grâce au rôle déterminant qu’elle eut à cette époque charnière. Taytu Betul continue d’être acclamée comme « la Lumière de l’Éthiopie ».
Yaa Asantewaa
Reine mère Ashanti, et dirigeante de l’armée ashantie, elle est née vers les années 1832-1840 et décédée le 17 octobre 1921.
Yaa Asantewaa est la reine mère d’Ejisu dans l’Empire Ashanti (actuel Ghana).
Célèbre pour sa résistance contre les anglais et pour avoir dirigé la rébellion assonti contre le colonialisme britannique pour défendre le tagori d’or symbole de la royauté. Morte le 17 octobre 1921.
Njinga
Du Ndongo et du Matamba.
reine régnante du Ndongo et du Matamba, connue également sous le nom de Nzinga du Ndongo et du Matamba née vers 1583 et décédée le 17 décembre 1663, fut reine du royaume de Ndongo et du royaume du Matamba dans l’actuel Angola.
Elle a lutté contre les portugais, les premiers à accoster les bords de l’actuelle Angola. Reine la plus célèbre du Ndongo, héroïne nationale de l’Angola, la fille aînée du roi mbambé, a combattu contre la colonisation portugaise de ndongola et cherché à centraliser le ndongo.
Les Angolais se souviennent de Nzinga pour ses compétences politiques et diplomatiques ainsi que pour sa brillante tactique militaire. Une grande artère porte son nom à Luanda et une statue fut érigée à Kinaxixi en 2002 à l’occasion du 27e anniversaire de l’indépendance. Les femmes angolaises sont souvent mariées près de la statue.
Abla Pokou
Abla est une femme politique ivoirienne et mère du peuple ivoirien.
Reine Okou: nee 1730 et est décédée en 1770, reine et fondatrice de la tribu baoulé en Afrique de l’Ouest Côte d’Ivoire. Elle a régné sur une branche du puissant empire Ashanti, mena le peuple baoulé du territoire de l’actuel Ghana vers celui de l’actuelle Côte-d’Ivoire. Baoule l’un des plus grands ethnies de la Côte-d’Ivoire moderne. Princesse de koumassi ougala, elle a sacrifié son fils unique pour que son peuple traverse en rivière. Baoule l’un des plus grands ethnies de la Côte-d’Ivoire moderne, par lequel on désigne désormais les descendants du peuple qu’elle conduisait provient de l’épisode du sacrifice de son fils unique.Après l’immolation de ce dernier, elle déclare « Ba-ouli », ce qui signifie « l’enfant est mort », d’où le nom « Baoulé ».
Hatchepsout
reine-pharaon, cinquième souverain de la XVIIIe dynastie de l’Égypte antique.
Née vers 1508 avant notre ère et décédée vers 1457 avant notre ère, premiere reine égyptienne, Hachepsou régna vers 1476 1458 av notre ère. Sa politique étrangère essentiellement pacifique reposait sur le commerce plutôt que sur la guerre. Selon l’égyptologue James Henry Breasted elle est connue pour être la « première grande femme dont l’histoire ait gardé le nom ».
Hatchepsout est l’une des plus prolifiques bâtisseuses de l’ancienne Égypte, initiant plusieurs centaines de projets en haute et basse Egypte. Ses réalisations sont probablement plus grandioses et plus nombreuses que celles de ses prédécesseurs du moyen empire.
Lalla Fatma N’Soumer
Résistante algérienne
Née en 1830 à Ouerdja, en Kabylie et décédée en 1863 à Tablat. Symbole du mouvement de résistance Kabyle, Lalla a été une figure dans la lutte contre l’invasion française d’Algérie.
De 1854 à juillet 1857, elle mène une résistance contre les Français. Capturée par les forces françaises, elle est emprisonnée jusqu’à sa mort six ans plus tard.
Amina de Zaria
Née au milieu du 16e siècle de notre ère, Amina est une reine musulmane haoussa du Nigeria. Aussi appelée « la reine guerrière », elle développe un talent certain pour les arts militaires et devient fameuse pour sa bravoure et ses exploits. Elle est célébrée dans une chanson en tant que « fille de Nikatau, une femme aussi capable qu’un homme ».
Ndaté Yalla
La linguére Ndaté Yalla Mbodj est née en 1810 et décédée en 1860. Elle est la dernière grande reine du Waalo, un royaume situé dans le Nord Ouest du Sénégal.
Dans son règne, elle a combattu la colonisation française et consolidé l’unité de son royaume.
Au XIX siècle, la reine wolof Ndaté Yalla et sa soeur Ndieumbeutt Mbodj sont démarquées comme deux des femmes les plus puissantes de l’histoire dynastique sénégalaise. Ndaté Yalla était la signataire ou cosignataire de nombreux documents essentiels entre le Waalo et la France en 1945 jusqu’au dernier jour du walo.
Une des rares nobles pré-coloniaux sénégalaises représentées officiellement.
Célèbre pour sa force politique, elle a joué un rôle essentiel pour la libération de l’Afrique. Elle fut un ymbole de résistance contre le colonialisme français.
Ranavalona III
7e monarque de Madagascar
Ranavalona III, née à Razafindrahety le 22 novembre 1861 et morte en exil le 23 mai 1917, est la dernière reine de Madagascar.
Elle règne à partir du 30 juillet 1883 jusqu’au 28 février 1897, période marquée par des efforts continus et finalement vains pour résister aux desseins coloniaux du gouvernement français.
Cette liste non exhaustive montre à souhait combien le rôle de la femme a été crucial dans l’histoire du continent. La femme africaine d’aujourd’hui, notamment dans sa composante jeune, doit s’inspirer de ces hautes figures pour être l’actrice de sa propre autonomisation. C’est cela aussi bâtir une nation ancrée dans ses valeurs propres.